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CUISSON PROPRE : VERS UN PROGRAMME NATIONAL POUR DES MODES DE CUISSON MODERNES AU BURKINA FASO

Les technologies et pratiques autour de la cuisson propre au Burkina Faso restent peu documentées, que ce soit au niveau de la réglementation, de l’accès au marché ou de l’utilisation par les ménages. Pour répondre à ces défis et impulser une nouvelle dynamique en faveur de modes de cuisson plus propres et durables, l’Agence Nationale des Énergies Renouvelables et de l’Efficacité Énergétique (ANEREE), avec le soutien de la Banque Mondiale à travers le projet SOLEER (Solutions Locales pour l’Énergie et l’Électrification Rurale), organise un atelier de partage d’expériences et de capitalisation des acquis.

Présidium: DG ANEREE au milieu, représentante Banque Mondial à droite, représentant BAD à gauche

Un atelier s’est ouvert ce mardi 10 décembre 2024, à l’hôtel Pacific sur le thème « atelier technique de partage d’experiences et de capitalisation des acquis dans le domaine de la cuisson propre au burkina faso ». Réunissant divers acteurs des énergies renouvelables, de l’efficacité énergétique, des ONG, des associations ainsi que des experts du secteur, l’objectif final est de poser les bases pour la formulation d’un programme national qui facilitera l’accès à des modes de cuisson modernes et respectueux de l’environnement au Burkina Faso.

Vue des participants

L’atelier technique se concentrera sur plusieurs axes clés, notamment la situation du cadre réglementaire et stratégique du secteur de la cuisson propre au Burkina Faso, en examinant les lois, politiques et stratégies en vigueur. Les participants dresseront également un état des lieux des technologies de cuisson propre actuellement disponibles et identifieront celles qui sont optimales et adaptées aux réalités locales. En parallèle, une cartographie des acteurs intervenant dans ce secteur, qu’ils soient institutionnels, privés ou partenaires au développement, sera réalisée, avec une analyse des projets en cours ou planifiés. Enfin, des études de cas sur des projets de cuisson propre mis en œuvre dans d’autres pays viendront enrichir les réflexions. L’ensemble de ces travaux permettra de définir les actions prioritaires pour la formulation d’un futur programme national en faveur de la cuisson propre au Burkina Faso.

Lors de son discours, le Directeur Général de l’ANEREE a exprimé sa gratitude aux partenaires, notamment la Banque Mondiale (BM), la Banque Africaine de Développement (BAD) et le projet SOLEER, pour leur soutien continu. Il a souligné l’importance de cet atelier, qui vient renforcer les initiatives en cours pour résoudre les problèmes liés à l’accès à l’énergie au Burkina Faso.

Photo de famille

Le Directeur Général a également rappelé les efforts conjoints du Groupe de la Banque Mondiale et de la Banque Africaine de Développement (BAD) à travers leur initiative « Mission 300 », qui vise à raccorder 300 millions de personnes à l’électricité en Afrique d’ici 2030, en prenant également en compte la cuisson propre.

L’ANEREE, avec l’appui de la Banque Mondiale, s’engage à faire de la cuisson propre une priorité dans ses actions futures.

Pour atteindre cet objectif, il est essentiel que toutes les parties prenantes collaborent et tirent parti des meilleures pratiques et des expériences passées, tant au niveau national qu’international. Ce programme permettra non seulement de réduire les dépenses énergétiques des ménages, mais aussi d’améliorer la qualité de vie, tout en contribuant à la protection de l’environnement.

Il s’agit d’une opportunité pour le Burkina Faso de poser les bases d’une politique énergétique durable à travers la cuisson propre. L’ANEREE espère que les résultats de ces discussions contribueront à la formulation de solutions innovantes et durables pour le bien-être des Burkinabè.

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Entreprises de Services Eco-énergétiques (ESE) Que comprendre du concept ?

L’Agence Nationale des Énergies Renouvelables et de l’Efficacité Énergétique (ANEREE) structure chargée de la promotion de l’efficacité énergétique et de la mise en œuvre de la réglementation en matière d’audit énergétique depuis 2020, a été désignée Super Entreprise de Services Éco-énergétiques (Super ESCO). Afin d’assumer pleinement ce rôle, l’ANEREE a entrepris de mettre à jour les compétences de son personnel. Elle a tenu un atelier du 08 au 13 juillet 2024 sur les entreprises de services éco-énergétiques (ESE) et le contrat de performance énergétique (CPE).  C’est le Dr Alidou KOUTOU, Directeur Général de l’Énergie et Responsable du Programme Énergie qui en a assuré l’exposé.

Dr Alidou KOUTOU

Dans une logique d’information, de vulgarisation et de sensibilisation, nous revenons sur le concept deEntreprises de Services Eco-énergétiques (ESE).

Il est notable d’observer que la gestion optimale de l’énergie est devenue une problématique transversale, d’où les multiples réflexions pour inciter les communautés à de meilleures pratiques. La mise en œuvre de programmes de gestion efficace de l’énergie entraîne une réduction potentielle importante des coûts d’exploitation pour les entreprises et institutions.

Les entreprises de services éco-énergétiques constituent une des approches disponibles pour valoriser le potentiel d’économie d’énergie dans les entreprises et institutions.

Mettre en place des programmes de gestion efficace de l’énergie à l’issue des diagnostics ou des audits énergétiques permet de réduire considérablement la consommation et les coûts énergétiques pour les entreprises et les institutions. Cependant, le financement initial est souvent un obstacle. Les ESE peuvent résoudre ce problème en offrant des solutions de financement adaptées, notamment par des contrats de performance énergétique (CPE).

Selon le Dr. Alidou Koutou, ce modèle d’entreprise est déjà en place dans plusieurs pays africains, ce qui permettra à l’ANEREE de tirer parti de ces expériences sans réinventer la roue.

Les Entreprises de Services Éco-énergétiques (ESE) sont des structures qui offrent des solutions intégrées de gestion de l’énergie. Elles couvrent des services allant des études techniques et de l’audit énergétique au financement de projets, au suivi des résultats, au remboursement des investissements et aux garanties de performance. Ce modèle constitue une réponse innovante aux problématiques de financement des projets d’efficacité énergétique, souvent freinées par les coûts initiaux élevés.

Particpants

Faire appel aux ESE pour financer des projets d’efficacité énergétique offre l’avantage de centraliser la gestion du projet en un seul point de contact. Cela nécessite donc un marché potentiel important, des lois et réglementations favorables, des investisseurs solides financièrement, et une équipe technique compétente. Le paysage énergétique au Burkina Faso est déjà favorable à ce modèle.

En facilitant le financement et la gestion des projets d’efficacité énergétique, les ESE contribuent également à la création d’emplois et à la dynamisation de l’économie nationale. Leur création repose notamment sur la collaboration de firmes complémentaires en gestion de projet, ingénierie et financement, incluant des firmes de génie-conseil, des gestionnaires immobiliers, des entrepreneurs en construction, des manufacturiers d’équipements en efficacité énergétique, et des utilités publiques.

En mettant en place ces modèles d’entreprises, l’ANEREE, en tant que Super ESE, confie la mise en œuvre des projets aux ESE via des contrats de performance énergétique (CPE). Elle a aussi la responsabilité de constituer les premières ESE au Burkina Faso.

Désormais, elle est mieux préparée à jouer un rôle central dans la transformation du secteur énergétique au Burkina Faso, favorisant une croissance économique durable et respectueuse de l’environnement.

A bientôt pour le concept de Contrat de performance énergétique !

Source : Communication du Dr Alidou KOUTOU

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